(si tu débarques ici sans background va falloir que tu rattrapes les épisodes précédents, ici, sur ta droite, là, sur cette même page…)
Episode 10 : live from NYC
Test, one two, one two…
Je m’étais pas trompée mon adresse mail elle marche aux States, je retrouve même mes anciens messages et le plus magique c’est qu’ils ont tous été traduits, la preuve je les lis sans réfléchir.
C’est super fort Internet.
Au fait c’est Laura au cas où tu m’aurais oubliée.
Je sais j’ai pas trop donné de nouvelles mais c’est parce qu’il m’arrive des choses trop crazy ici.
Tu vois Paris ? Bah New-York ça n’a rien à voir.
Le Marais, à côté de Brooklyn, il fait pitié.
Du coup j’ai enfin trouvé une ville à la hauteur de ma classe.
Ici tout est wonderful, amazing, même le fait qu’il fasse jour en plein jour.
Amazing, c’est pas un vin d’Alsace, ça veut juste dire que c’est trop bien.
Ici tout est grand, tout est beau, tout est bon.
Comme les cupcakes. Les américains ils sont hyper forts : ils arrivent à te faire croire qu’un truc écœurant rien qu’à le regarder est super bon.
Pour en manger tu vas à la Magnolia Bakery*, l’odeur du magasin c’est comme si ton frigo était rempli de bouteilles de lait périmées depuis six mois. Tu t’en fous t’as envie de te rouler dans le nappage tellement c’est beau.
Autre chose dingue qu’ils font : des confitures. A côté Bonne Maman elle peut manger sa nappe à carreaux rouge et blanc et les serviettes assorties. A New-York ils ont Sarabeth**.
Son secret : elle met que des fruits et du sucre pour faire ses confitures. Putain il fallait y penser ! Quand je te dis qu’ils sont forts ces ricains.
Forts, doués I mean, pas obèses.
L’obésité c’est pour le reste des Etats-Unis.
A New-York ils ont un secret pour éliminer.
Pour un cupcake une feuille de salade et un verre d’eau suffisent.
Pour deux cupcakes ou plus il suffit d’ajouter des glaçons à ton verre d’eau, en respectant la règle de trois, c’est un truc infaillible c’est une pétasse de new-yorkaise qui m’a donné le tuyau. Mais le répète pas à ces abrutis du Milwaukee qu’elle m’a dit.
La pétasse c’est Ashley, elle habite Brooklyn, et elle m’a emmenée dans les endroits hype de la ville.
Son QG : le Chelsea Market. On y mange du lobster dans des assiettes en carton parce que pour elle le homard c’est comme le pâté de la cantine les jours de grève du personnel, question de standing.
En parlant de standing il faut savoir qu’ici quel que soit ton niveau de vie tu te dois d’avoir les ongles vernis.
Les new-yorkaises qui ne portent pas de vernis c’est aussi rare que les new-yorkais qui ne disent pas « amazing » toutes les deux phrases.
Du coup Ashley m’a dit qu’il fallait absolument que j’aille me faire une mani/pedi dans un nail bar.
A peine le temps de réfléchir à quel goût pouvait avoir un cocktail aux cuticules que je me retrouvais les pieds dans un bac à eau chaude.
C’est à ce moment là qu’Ashley a parlé de MOMA PS 1***, je lui ai répondu que je m’étais arrêtée à Street Fighter 2.
Quand je me suis retrouvée un samedi après-midi à écouter de la techno un verre de bière à la main dans la cour d’un musée d’art contemporain je me suis dit que j’avais du mal comprendre.
Tout comme j’ai pas compris ce que Paul voulait dire quand il m’a dit qu’il voulait faire un break.
J’en suis à mon 200ème Kit Kat et il est toujours pas revenu.
Moi aussi je vais pas tarder à me casser, j’ai envie d’aller narguer Domitille, Bertille, Camomille, whatever (j’ai zappé son nom) pour qu’elle voit comment NYC m’a fait passer de 2 à 9 sur l’échelle de Richter de la pétassitude.
*http://www.magnoliabakery.com/home.php
*** http://momaps1.org/warmup/
Eh la petasse. Quand est-ce que tu nous racontes les hotels de luxe, l’escapade chez Vuitton, le vintage, la bobo attitude, le brunch …il reste plein d’épisodes à écrire, au boulot !C’est toujours aussi drole.
En revanche, t’aurais pas oublié de parler de Sex and the city (5 pointz je comprends, pas assez petasse 😉 ?
Oui c’est vrai tu as raison la chouette, il y avait aussi les arrêts sex and the city mais il a fallu faire des choix. Preneuse de toutes ces idées de billets non encore écrits…